jeudi 17 septembre 2009

O ! sombre héros de l'amer

Un jour passe et puis l'autre.
Des littératures s'endorment au fond de tiroirs silencieux
Et des images s'effritent sous l'érosion des heures.
Des maux désignés pour qu'un regard s'éclaire un instant, puis retourne à ses grilles d'existences fortuites ou necessaires;
Des mots appelés dans le vide qui n'est même pas silence mais seulement inconscience.
Parce que chaque chose se gagne et se perd en un instant d'incertitude abandonné au grand fleuve qui passe et jamais ne s'arrête sinon lorsque sonne l'heure de l'ultime colline à franchir.
Sans doute il se racontera bien plus tard l'épopée des héros oubliés.
Mais que feront les larmes et les rires aux suaires blanchis sous d'impavides soleils et des pluies de larmes dérisoires ?


Pourtant, il frémit encore.
Le corps est chaud et sous la poussière des insomnies, sous les cruautés d'absence à ses rêves, il frémit encore.
Puissante carène en attente de flots rageurs et courbes gracieuses pour une aube de sang toujours neuf.
Le rêve brise les murs de l'existence pour se plonger au coeur bouillant de la vie qui n'attend pas, ni la leçon des moralistes frileux endormis sur leurs grimoires poussiéreux
Ni l'ordre des puissants du moment, paltoquets en coquelets orgueilleux, incapables de lever le fer et de vivre au grand vent.
Que m'importe demain.
Hic et nunc.
Ici et maintenant. Le monde des morts est celui de l'oubli. La vie est courte. Trop courte pour la passer en jérémiades de tout accabit.

A tous les sombres héros, à tous ceux qui ont un rêve et qui vogue sur l'amer.
Que les autres se regardent dans un miroir.

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