lundi 10 décembre 2012

White shores

J'ai eu un peu de temps cet été.

80 kgs, 80 heures. Totalité en peuplier.

Un bateau pour remplacer "Ultréïa" et construit selon le plan d'Elendil. 4,5 m / 1,54m , 0,3 m de tirant d'eau, 140 kgs de lest, gréement à corne. Peinture maison.








Construction à clin, bordée première. Etuvage du galbord par application  de serpière imbibée d'eau bouillante.

White Shores est stable et rapide. En souhaitant que la proportionalité des performances soient au rendez vous de celle des formes.

jeudi 29 novembre 2012

Lentement, surement

Quelques soucis m'ont tenu éloigné.

Les dernières avancées (en retard sur le programme mais comme je ne répond ni à un sifflet, ni à une cloche ni à un quelconque donneur d'ordre, le programme c'est selon ...)

 
Cablage du reseau d'electricité, ici l'arrivée et départ à ce qui sera la boite à fusible (disjoncteurs différentiels)

 
Gaine et fils pour la table à carte.

 
Détail de la fermeture des "fenêtres": récupération de grenouillères pour bocaux.

 
Le repose mat sur le massif de poupe, forgé à partir d'un "S" de maintien de cheminée.

samedi 22 septembre 2012

Extraits

Pour ceux qui viennent ici, un extrait de l'écriture en cours. Un roman comme un bateau, avec ses oeuvres vives, que paradoxalement on ne voit pas puisqu'elles sont sous la surface, et le reste que l'on voit.

Franchir le Rail n'avait pas été une mince affaire. Tirer des bords  par travers de la Manche sous noroît bien appuyé, c'est un peu comme chercher à traverser plusieurs fois de suite une voie rapide où ne circulent que des véhicules lourds lancés à pleine vitesse. Les feux de mât qui annoncent que l'on navigue sous voile ne signifient plus rien. J'avais fini par tout affaler et naviguer au moteur...

Le Noroît se lève à nouveau. Le ciel est bien dégagé. Je vais à l'avant pour hisser le gênois aprés avoir mis le bateau face au vent. Ensuite manoeuvre des deux palans de vergue. Les toiles fasseyent sans claquer. Petit temps. J'étarque au prés aprés un coup de barre pour un long bord tribord amure. Cap nord est.

Quelques pas de plus

And so much to do... Il y a tant à faire et les journées sont si courtes. Mais le chantier avance

Fin de la mise en peinture. Sans doute plus de 100 heures entre ponçage, bouchage, fabrication des peintures et les deux couches. Sur l'image également, le bastingage.


Une bibliothèque à bord


Et un guindeau pour remonter la chaîne d'ancre



Mais comme je voulai aussi faire du pain j'ai fait ceci:



J'ignore comment mettre en ligne l'album Picassa de la construction. Si quelqu'un le sait, merci de m'expliquer.

Je cherche également des mécènes pour m'aider à financer la partie technique d'Elendil. Toutes les bonnes idées seront bienvenues.

Bonne soirée à toutes et à tous.




mardi 10 juillet 2012

Art déco

Comment imaginer que ce soit si long de peindre un bateau ?





 Mais il est un moment qui passe autrement: la valorisation des coulures...


lundi 18 juin 2012

En couleur

Rêve en noir et blanc, rêve en couleur.
Mon rêve est en couleur. Sang et Or. La vie et l'étoile: les pieds sur terre, la tête dans les nuages.


La peinture a été faite à l'atelier:


De l'eau, de la farine, des pigments, du sulfate de fer, de l'huile de lin, du savon et un peu de temps.

Pour le pont et le roof, de la peinture industrielle avec du sable pour éviter l'effet patinoire:





Par quoi a-t-il commencé ? oui, bien sur: "assieds-toi, fais un plan." 
Comment dessine-t-on un bateau ?
Je crois qu'il n'en savait absolument rien la première fois où il a étalé une grande feuille de Canson sur sa planche à dessin pour tracer la tonture.

dimanche 3 juin 2012

Une histoire

Pas d'image sur les travaux de ponçage de la coque.

Mais quelques mots d'une histoire qui s'écrit comme l'on construit un bateau.

Les mots de la fin. Ne m'en veuillez pas; je ne sais pas si un jour le roman verra le jour.

Que restait-il du bateau ? Rien. Quelques éclats où l'on reconnaissait la courbure d'une membrure, un espar brisé avec quelques brassées de cordage effiloché, un morceau de voile en lambeau.
Un pêcheur avait pris dans son filet l'extrémité de la barre franche avec sa tête d'aigle sculptée et je pouvai lire les trois dernières lettres du nom.
Et c'était tout.
Les vagues puissantes, poussées par le noroît, et les granites à fleur d'eau avaient eu raison du bateau.
Et il n'y avait aucune explication immédiate. Seulement un chemin vers une plus lointaine mémoire, celle qui fait scintiller sur le bord de la route les éclats de vie qui conduisent à ce vide surprenant qui est comme un silence que rien ne peut plus désormais briser.
Lorsqu'un homme tourne délibérément le dos à ce que les autres appellent son temps, pourquoi faudrait-il l'en dissuader ? Qui sait vraiment ce qui est derrière le regard d'un être humain et la façon dont il le pose sur sa vie et sur ce qui l'entoure ?
Personne.
Je crois qu'il a décidé un jour ne plus jouer à faire semblant. Et quoi d'autre sinon l'océan pour répondre selon ce qui est vrai ?
"Les vagues ne m'intéressent pas; ce qui m'importe c'est l'océan".


Dans le soir qui tombe brille une unique étoile; peut être est-ce Elendil.


Voilà. Vous avez le début (à chercher dans les archives) et la fin.

lundi 28 mai 2012

Un peu de retard...

 Pardon pour le silence. Trop de travail ou trop peu de temps pour montrer ce qui avance (jamais assez vite à mon goût mais c'est la vie)

Les premiers caissons de rangement à l'atelier:
Les mêmes montés à bord. L'ensemble est fabriquée en volige rabotée.


 Sur l'image, les évacuations de l'eau embarquée et le "dispositif permanent de remonté à bord" fixé au trois quart arrière babord et tribord.


La "porte" de la cabine. En cinq éléments coulissants qui se rangent en glissière sous le capot.


La nouvelle ancre selon les données fournies par Ronan Merlateau ( maître voilier et grand connaisseur de la marine en bois). Elle jauge ses 50 livres pour trois pieds de haut. Forgée à partir d'une vielle désoucheuse (la roue de cette antique charrue a servi de gabarit pour forger les cercles de ragage de la voile sur le mât: il faut croire qu'elle a été forgée il y a deux cent ans selon un mode de pensée organisciste... ou quantique)


mardi 24 avril 2012

Le Maître des Haches (2)

Le charpentier qui construisait les barques catalanes s'appelait le mestres d'aixa, ce qui veut dire "le maître des haches"... tout comme comme le viking qui construisait les knorr et les langskip. 
Par delà l'histoire (pourquoi ce même nom ?), il y a comme un sourire des étoiles du destin.

Peu importe alors les détails techniques en cours (une nouvelle ancre, les planchers solidarisés et démontables, l'accès à la cabine achevée, les couchettes mises au point); il y a autre chose qui parle ici à ceux qui ont un regard pour comprendre.


Les entrelacements et les courbes sont offertes à ceux qui prennent le temps de s'attarder, même s'ils sont à des kilomètres et que je ne les connais pas.



dimanche 18 mars 2012

Le Maître des haches


Il y a quelques jours, devant un public curieux, j'ai parlé du bateau viking (à l'auditorium de la rédaction de Ouest France au Mans). Et plus le discours avançait et plus il apparaissait que ceux qui ont conçu et construit de tels bateaux étaient des hommes de haute culture.

Choisir l'arbre, en déduire les amorces de l'étrave et de l'étambau ainsi que celle de l'emplanture du mât; bâtir la coque bordées premières, penser la forme selon des lois de l'hydodynamique qui seront établies plusieurs siècles plus tard, être capable, sans étuve, de cintrer les galbords et leur retour...

Lorsque je travaille sur Elendil, c'est ceci qui me conduit.

Les couchettes sont bien avancées. J'espère prendre quelques jours en dehors des nécessités pour achever l'aménagement interieur.

dimanche 4 mars 2012

Aménagements

A l'origine, au tout début de la rêverie, il s'agissait d'un bateau viking "pur et dur", sans cabine ni commodités.

Mais avec l'âge ... et la forme du projet de navigation, des aménagements s'imposent.

Une table dans le carré:



Une table à cartes:







Une cuisine avec evier et tablette (la poignée c'est pour se tenir ...) :



Une cabine de douches et commodités:




Il reste à fabriquer les banquettes couchettes et les caissons de rangement. Le reseau electrique et le reseau d'eau se feront selon la disposition choisie.


Tous les bois seront vernis. Les receptables de douche et d'evier seront peints.


Les vikings qui grelotent sur le pont sont bien sur assez loin de ce petit confort.


Il faudra seulement s'entrainer...

samedi 11 février 2012

Forge d'une ancre

Le soleil éclatant ne dit pas le vraie de la température qu'il faisait au delà du rayonement du feu de forge. Glace et neige. Un temps à ne pas mettre un charpentier sur un toit dans un pays qui se voudrait civilisé. (Mais le goût prononcé du moderne pour le rendement, et non pour le travail qui peut être une source de joies, en décide autrement pour ceux qui sont aux ordres. )

Donc forge d'une ancre. Ci dessous le perçage de la mortaise qui permettra de lier la barre verticale avec la barre courbée des "crocs".


8 heures de forge. Les renforts ont été formés à la forge et souder au soc.
Le jas (la barre transversale recourbée) interdit à l'ancre de se coucher à plat sur le fond et donc de crocheter. Reste maintenant à apprendre la manoeuvre d'ancrage et de ... "désencrage".



Pour le plaisir:







Autres travaux réalisés:

fabrication et pose des cloisons avant et arrière de la cabine.

pose de bandes goudronnées (collées à chaud) pour les appuis des hublots.

dimanche 29 janvier 2012

D'hiver et en vrac.

Entre deux "travées" d'isolant (il faut 3 heures pour ajuster et fixer le liège pour une travée entre deux membrures), le travail de peinture commence: apprêt avec une peinture pour métal riche en sel anti-moisissure. Ici le safran.
Les joints du pont ont été doublé avec un mastic MS. Ensuite viendront les couches de peinture garnies de sable pour eviter l'effet patinoire.


La figure de proue dans sa garde robe. Ce sont les couleurs d'Elendil. Le rouge est moins vif en "vrai". C'est un rouge basque ou sang de boeuf.


Détail d'une cadène.


Couvre-joints sur la partie arrière du roof. Pour augmenter l'étanchéité, permettre la mise en place de charges comme le canot de survie et enfin avoir un appui pour acceder sur le dessus.




Trempage dans l'huile de lin bouillante des palans et des poulies.



Prochaine étape: fabrication des cadres des hublots fixes et ouvrants.