dimanche 3 juin 2012

Une histoire

Pas d'image sur les travaux de ponçage de la coque.

Mais quelques mots d'une histoire qui s'écrit comme l'on construit un bateau.

Les mots de la fin. Ne m'en veuillez pas; je ne sais pas si un jour le roman verra le jour.

Que restait-il du bateau ? Rien. Quelques éclats où l'on reconnaissait la courbure d'une membrure, un espar brisé avec quelques brassées de cordage effiloché, un morceau de voile en lambeau.
Un pêcheur avait pris dans son filet l'extrémité de la barre franche avec sa tête d'aigle sculptée et je pouvai lire les trois dernières lettres du nom.
Et c'était tout.
Les vagues puissantes, poussées par le noroît, et les granites à fleur d'eau avaient eu raison du bateau.
Et il n'y avait aucune explication immédiate. Seulement un chemin vers une plus lointaine mémoire, celle qui fait scintiller sur le bord de la route les éclats de vie qui conduisent à ce vide surprenant qui est comme un silence que rien ne peut plus désormais briser.
Lorsqu'un homme tourne délibérément le dos à ce que les autres appellent son temps, pourquoi faudrait-il l'en dissuader ? Qui sait vraiment ce qui est derrière le regard d'un être humain et la façon dont il le pose sur sa vie et sur ce qui l'entoure ?
Personne.
Je crois qu'il a décidé un jour ne plus jouer à faire semblant. Et quoi d'autre sinon l'océan pour répondre selon ce qui est vrai ?
"Les vagues ne m'intéressent pas; ce qui m'importe c'est l'océan".


Dans le soir qui tombe brille une unique étoile; peut être est-ce Elendil.


Voilà. Vous avez le début (à chercher dans les archives) et la fin.

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